dimanche 24 août 2014

Après cinq jours de négociations, le gouvernement et les syndicalistes ne sont pas arrivés à un accord permettant d’éviter un arrêt de travail de 48 heures C’est donc inéluctable : l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ira bien en grève à partir de demain, et ce pour deux jours. Après 5 jours de négociations avec le gouvernement, la centrale syndicale a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève pour les 21 et 22 août. Suite au préavis de grève en date du 31 juillet déposé par le bureau exécutif de l’UNTM, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions par arrêté n° 2014-2183/MTFPRI-SG du 13 août, avait mis en place une commission de conciliation qui a siégé les 15, 16, 17, 18 et 19 août dans la salle de conférence du département. Rappelons que le préavis de grève comporte 17 points de revendication portant entre autres sur le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice ; la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires ; le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti ; l’augmentation du taux des allocations familiales et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en 2007. Dès les premiers jours des négociations, le secrétaire général adjoint de l’UNTM Maouloud Ben Kattra avait dit qu’il ne parlerait que lorsqu’il aurait « eu quelque chose » pour les travailleurs. Les points de désaccord, selon lui, reposent sur les conditions de vie des travailleurs. Au terme des négociations, il a estimé que les revendications financières ne sont pas prises en compte dans les points d’accord. La centrale maintient donc son mot d’ordre de grève. Le président de la commission de conciliation Mamadou Lamine Diarra a constaté pour sa part que ce n’est pas la première fois qu’il y a un désaccord aussi important entre l’UNTM et le gouvernement. « Certes il y a un désaccord mais cela ne veut pas dire qu’il y a une rupture du dialogue », précisera-t-il. Selon lui, les deux parties doivent se remettre rapidement autour de la table des négociations pour trouver un accord dans l’intérêt du Mali. « Tout le monde souffre, tout le monde sait que le Mali va mal », a observé le conciliateur. Après l’échec des négociations, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions Bocar Moussa Diarra a animé une conférence de presse mardi après-midi pour faire le point de la situation. Selon lui, il y a eu accord sur 12 des 17 points de revendications. Pour les 5 autres, le gouvernement a fait des propositions sur 3 qui ont été rejetées par la centrale syndicale. Le gouvernement, déjà occupé à mettre en oeuvre les 16 points d’accord du procès verbal de conciliation du 2 octobre 2011, s’est trouvé en face d’un nouveau préavis de grève, a-t-il relevé. La mise en oeuvre du procès verbal de 2011 s’est traduite, selon les explications du ministre par une incidence financière de près de 17 milliards de Fcfa, prise en charge par le budget national au titre de l’exercice 2014. Parallèlement, les revendications non encore totalement éteintes et dont la satisfaction s’inscrit dans un processus ont été prises en charge dans le programme de travail gouvernemental qui prend fin le 31 décembre prochain. Les 5 points de désaccord dont 3 ont fait l’objet de propositions intéressantes de la part du gouvernement sont le relèvement du SMIG d’environ 10% ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10% et une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS. « Dans tous les cas, la bonne foi du gouvernement ne saurait être aucunement mise en cause », a estimé Bocar Moussa Diarra, en rappelant que le service minimum est obligatoire en cas de grève. http://www.essor.ml

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