Djibril SANGARE
Si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, alors Djibril SANGARE ne dort pas.
dimanche 24 août 2014
Soumaila Cissé à propos de sa nomination comme premier ministre : « Je n’ai eu aucun contact avec personne à ce sujet »
Réalisé par Makan Koné
L’information d’un confrère de la place a fait le tour de la capitale la semaine dernière : La communauté internationale a jeté son dévolu sur Soumaïla Cissé pour être futur Premier ministre d’un gouvernement d’union nationale au Mali. Le potentiel chef de file de l’opposition malienne à la Primature, il ne fallait pas plus pour animer le débat dans les grins, les bureaux, la rue, les marchés. Chacun allant de son propre commentaire. C’est le retour au consensus mou, disent certains ; c’est normal disent d’autres, ce n’est pas de personne qu’il s’agit mais du pays. Qu’en pense le premier concerné lui-même ? C’est ce que nous avons tenté de savoir avec lui depuis l’extérieur où il se trouve en ce moment dans le cadre d’une réunion du Parlement africain.
Pour sortir le pays de la crise actuelle, amorcer le dialogue politique, un gouvernement d’union nationale s’impose, entend-on depuis la rencontre entre le président de la République et l’opposition malienne au lendemain de la débâcle de Kidal.
Cette question d’un gouvernement national est sur toutes les lèvres depuis quelques mois. Comme si on était en transition. Des noms ont été cités comme futurs probables Premiers ministres. Des ténors de l’opposition. La dernière information (publiée par un respecté quotidien de la place) est celle de la nomination de Soumaïla Cissé, patron de l’URD, candidat à la présidentielle de 2103 face à l’actuel président de la République et député élu à Niafunké, pour occuper l’immeuble des bords du Djoliba. Car, argumente-t-on, la communauté internationale venait de jeter son dévolu sur lui. Et de rentrer dans les détails : Expérience en matière de gestion, proximité avec les institutions de Bretton Woods, opposant visible, etc. Qu’en est-il exactement ? Qu’en dit l’ancien président de la Commission de l’Uémoa (Union économique et monétaire ouest-africaine).
« Ce sont des rumeurs que j’ai découvert dans la presse comme tout le monde« , nous a-t-il précisé d’entrée de jeu. A-t-il, à un moment ou à un autre, même, ébaucher la question avec une institution internationale, son représentant ? Sur la question, notre interlocuteur est on ne peut plus clair : « Je n’ai eu aucun contact à ce sujet avec aucun membre de la communauté internationale ». Et de poursuivre : « Etant à l’étranger, au Parlement africain, j’ai découvert les articles de journaux comme tout le monde… » Pour ce qui concerne le statut de l’opposition, dont on a aussi parlé avec l’honorable Soumaïla Cissé, il pense que « ce n’est qu’un projet qui sera soumis à l’Assemblée nationale ».
Il faut rappeler qu’il est de plus en plus question de doter l’opposition malienne d’un statut et que le projet de loi sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. Il s’agit, pour les autorités maliennes, de doter notre pays d’une opposition digne de ce nom afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle.
Ebola : 18 cas suspects testés négatifs depuis mars au Mali Ebola : 18 cas suspects testés négatifs depuis mars au Mali
APA Bamako (Mali) - Dix-huit cas suspects de fièvre hémorragique Ebola ont été testés négatifs au Mali depuis l’apparition des premiers cas de la maladie en Guinée voisine au mois de mars dernier, a-t-on indiqué dimanche à Bamako de source officielle.
Aucun des cas suspectés ne s'est révélé positif au test, a affirmé le ministre de la santé, Ousmane Koné, en insistant sur le fait qu'un dispositif de surveillance active restait déployé aux niveaux régional et subrégional ainsi qu'aux frontières du pays.
A titre préventif, une cellule de spécialistes a été mise en place au niveau central et les postes de surveillance aux frontières terrestres et aériennes ont été dotés de sites d'isolement et de cameras thermiques, a ajouté le ministre.
Contrairement à d'autres, le Mali n'avait pas édicté jusqu'à dimanche de mesures restrictives avec la Guinée, le Nigeria, le Libéria et la Sierra Leone, les quatre pays ouest-africains particulièrement affectés par le virus Ebola.
Le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée sont les pays les plus affectés par cette épidémie qui s'est déclarée en février dernier.
Au moins 1.345 personnes sont mortes de cette maladie dans la région , selon les derniers chiffres publiés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le ministre de l’Economie et des Finances à la Douane : AU « FRONT » AVEC LES SOLDATS DE L’ECONOMIE
Venue vérifier les conditions de travail des services des douanes, Mme Bouaré Fily Sissoko a discuté des objectifs de recettes avec les responsables et agents
L’administration douanière est l’une des plus anciennes de notre pays et l’une des plus modernes aussi car elle doit être capable de réagir selon le contexte économique. La douane est chargée de par ses vastes compétences de mettre en œuvre et de faire respecter les dispositions législatives et réglementaires chaque fois que des personnes ou des marchandises, traversent nos frontières. C’est un élément essentiel du fonctionnement de l’économie. Elle n’est efficace que s’il existe des règles appliquées de manière harmonisée aux frontières. Ces règles s’étendent à tous les volets de la politique économique tels les échanges préférentiels, les contrôles sanitaires et environnementaux, ainsi que la protection des intérêts économiques au moyen d’instruments non tarifaires et de mesures de politique extérieure.
Cette administration sollicitée pour la mobilisation des ressources financières intérieures dont le pays a besoin pour faire face aux dépenses essentielles, est aujourd’hui plus que jamais mise à contribution pour soutenir les finances publiques face aux difficultés économiques criardes du pays. C’est donc pour galvaniser ces soldats de l’économie que leur ministre de tutelle et ancienne de la maison, Mme Bouaré Fily Sissoko, a visité hier matin des services des douanes. Elle était accompagnée de proches collaborateurs, notamment du conseiller technique Amadou Togola, ancien directeur générale des douanes.
Le premier service à recevoir le ministre et sa délégation a été le bureau de Faladié. La délégation y été reçue par le directeur général des douanes, Moumouni Dembélé, accompagné de la directrice régionale des douanes du district de Bamako, Mme Fall Alima Drabo. Ici, Mme Bouaré Fily Sissoko a visité les locaux et l’entrepôt où les gros porteurs en provenance des ports attendent de remplir les formalités douanières avant de rejoindre les magasins des importateurs. La patronne des douanes du district a relevé des difficultés comme l’espace insuffisant pour les centaines de gros porteurs obligés de squatter les abords des routes.
La délégation ministérielle s’est ensuite rendue à la nouvelle plateforme de Faladié financée par la Banque mondiale et dotée de toutes les commodités de dédouanement des marchandises ainsi que de stockage. Par la suite, Mme Bouaré a visité le bureau du contrôle du transit où les documents de transit des gros porteurs sont vérifiés avant et après les opérations de dédouanement. Ici, le ministre a su apprécier l’avancée technologique des douanes qui, grâce à la plateforme « EBEMI », est aujourd’hui capable de suivre les gros porteurs des ports de chargement jusqu’à la destination finale.
Après la visite de ces importants services de la douane, la délégation ministérielle s’est rendue dans les locaux de la direction générale pour y rencontrer les différents sous-directeurs, les responsables des services techniques centraux, régionaux, bref les soldats de l’économie massivement présents pour l’occasion.
La morosité de l’activité économique. Dans ses mots de bienvenue, le directeur général des douanes, Moumouni Dembélé, a indiqué que cette visite revêtait une importante capitale pour ses troupes et qu’elle avait lieu à un moment extrêmement difficile de la vie économique de notre pays où la douane est fortement sollicitée pour la mobilisation d’importantes recettes fiscales pouvant permettre à l’Etat de faire face à des dépenses essentielles comme le financement du fonctionnement normal de l’administration, le paiement des salaires, le financement des objectifs du gouvernement. « Pour l’exercice 2013, sur une prévision de 333,4 milliards de Fcfa, la douane avait recouvré plus de 337,7 milliards soit un taux de réalisation de 101,2%. Et pour l’année 2014, il est assigné à la douane un objectif de recettes de 375 milliards porté à 385 milliards à l’issue de la loi rectificative des finances au mois de mars 2014. Pour atteindre ces objectifs, les 1943 agents de la douane sont fortement mobilisés », a-t-il assuré.
Cependant, le patron des douanes n’a pas manqué de relever les difficultés qui constituent des entraves à l’atteinte de ces objectifs. « A mi-parcours, les résultats obtenus sont en deçà des prévisions. En effet, à la date du 31 juillet, sur une prévision de 219,6 milliards de Fcfa, il a été réalisé 198,6 milliards de Fcfa soit un gap de 21 milliards dont 16,9 milliards sur les marchandises solides et 4,2 milliards sur les produits pétroliers. Au même moment, les volumes de produits pétroliers importés ont été de 59 millions de litres en moyenne contre une prévision mensuelles de 61,3 millions soit un gap de 2,3 millions de litres. Et l’importation des produits solides a observé une baisse de 7,7%. Ce gap s’explique essentiellement par la morosité de l’activité économique nationale », a-t-il analysé.
Pour faire face à cette situation inquiétante, la direction générale a pris des mesures strictes. « Les services sont désormais invités à observer scrupuleusement les mesures correctives indispensables notamment en matière de prise en charge des marchandises, de scanning et d’évacuation et en particulier une application rigoureuse du Programme de vérification des importations qui doit se traduire par la mise en œuvre des dispositions contentieuses y afférentes le cas échéant », a indiqué Moumouni Dembélé (voir l’Essor d’hier).
Il a rappelé qu’au nombre des innovations institutionnelles, la douane a entrepris la création du Bureau études, appui et communication (BEAC) pour élaborer et mettre en œuvre le programme de communication et de relations publiques. Sur le plan infrastructure, le patron de la douane s’est réjoui du démarrage des travaux de construction de son nouveau centre de formation à Samanko ainsi que de l’installation d’un « Data center » ultra moderne à la direction de l’information et de la statistique grâce à la coopération française. Il a ainsi demandé l’appui du ministre pour la construction d’une nouvelle direction générale initialement prévue dans le budget spécial d’investissement à partir de 2015.
Modernité, compétence et efficacité. Bien imprégnée des difficultés et des ambitions des douanes, Mme Bouaré Fily Sissoko a assuré de la volonté de son département de ne rien ménager pour mettre les agents dans les meilleures conditions de travail. «Les services des douanes ont souffert de la crise. Mais j’ai constaté avec bonheur que chaque service, chaque agent à son niveau, a travaillé et continue de travailler durement pour maintenir le cap », dira le ministre qui a tenu par ailleurs à féliciter les gabelous pour les efforts soutenus dans la mobilisation des recettes.
Mme Bouaré Fily Sissoko a rappelé que le crédo des douanes doit demeurer : la modernité, la compétente et l’efficacité. Faisant le bilan de sa visite, le chef du département de l’Economie et des Finances a insisté sur la qualité du travail. « Mais, pour atteindre cet objectif, il nous faut améliorer notre méthode de travail. Bien sûr, les moyens sont insuffisants, voire dérisoires, mais nous devons nous sacrifier pour le pays », a-t-elle invité tout en encourageant les douaniers à persévérer dans l’effort afin de permettre à l’Etat d’atteindre ses objectifs budgétaires malgré les difficultés économiques actuelles. Elle a ailleurs réaffirmé l’accompagnement de son département aux services des douanes pour l’atteinte des objectifs communs.
D. DJIRE
http://www.essor.ml/
Après cinq jours de négociations, le gouvernement et les syndicalistes ne sont pas arrivés à un accord permettant d’éviter un arrêt de travail de 48 heures
C’est donc inéluctable : l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ira bien en grève à partir de demain, et ce pour deux jours. Après 5 jours de négociations avec le gouvernement, la centrale syndicale a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève pour les 21 et 22 août.
Suite au préavis de grève en date du 31 juillet déposé par le bureau exécutif de l’UNTM, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions par arrêté n° 2014-2183/MTFPRI-SG du 13 août, avait mis en place une commission de conciliation qui a siégé les 15, 16, 17, 18 et 19 août dans la salle de conférence du département.
Rappelons que le préavis de grève comporte 17 points de revendication portant entre autres sur le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice ; la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires ; le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti ; l’augmentation du taux des allocations familiales et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en 2007.
Dès les premiers jours des négociations, le secrétaire général adjoint de l’UNTM Maouloud Ben Kattra avait dit qu’il ne parlerait que lorsqu’il aurait « eu quelque chose » pour les travailleurs. Les points de désaccord, selon lui, reposent sur les conditions de vie des travailleurs. Au terme des négociations, il a estimé que les revendications financières ne sont pas prises en compte dans les points d’accord. La centrale maintient donc son mot d’ordre de grève.
Le président de la commission de conciliation Mamadou Lamine Diarra a constaté pour sa part que ce n’est pas la première fois qu’il y a un désaccord aussi important entre l’UNTM et le gouvernement. « Certes il y a un désaccord mais cela ne veut pas dire qu’il y a une rupture du dialogue », précisera-t-il. Selon lui, les deux parties doivent se remettre rapidement autour de la table des négociations pour trouver un accord dans l’intérêt du Mali. « Tout le monde souffre, tout le monde sait que le Mali va mal », a observé le conciliateur.
Après l’échec des négociations, le ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions Bocar Moussa Diarra a animé une conférence de presse mardi après-midi pour faire le point de la situation. Selon lui, il y a eu accord sur 12 des 17 points de revendications. Pour les 5 autres, le gouvernement a fait des propositions sur 3 qui ont été rejetées par la centrale syndicale. Le gouvernement, déjà occupé à mettre en oeuvre les 16 points d’accord du procès verbal de conciliation du 2 octobre 2011, s’est trouvé en face d’un nouveau préavis de grève, a-t-il relevé.
La mise en oeuvre du procès verbal de 2011 s’est traduite, selon les explications du ministre par une incidence financière de près de 17 milliards de Fcfa, prise en charge par le budget national au titre de l’exercice 2014.
Parallèlement, les revendications non encore totalement éteintes et dont la satisfaction s’inscrit dans un processus ont été prises en charge dans le programme de travail gouvernemental qui prend fin le 31 décembre prochain.
Les 5 points de désaccord dont 3 ont fait l’objet de propositions intéressantes de la part du gouvernement sont le relèvement du SMIG d’environ 10% ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10% et une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS. « Dans tous les cas, la bonne foi du gouvernement ne saurait être aucunement mise en cause », a estimé Bocar Moussa Diarra, en rappelant que le service minimum est obligatoire en cas de grève.
http://www.essor.ml
jeudi 7 août 2014
Bolloré Africa Logistics et SDV lancent un service de livraison rapide entre l'Europe et l'Afrique
Les sociétés Bolloré Africa Logistics et SDV, toutes deux filiales du groupe français Bolloré viennent d’annoncer le lancement d’un service de livraison rapide entre l'Europe et l'Afrique.
Baptisé « Speed to Africa », ce service logistique est disponible depuis tous les pays d'Europe et permet de réduire les délais vers plus de 20 pays d'Afrique subsaharienne, selon un communiqué publié par les deux entreprises. «Il s'agit de répondre à la demande croissante de livraisons urgentes vers l'Afrique et d’offrir une supply chain plus rapide et plus sûre», ajoute le même communiqué.
Ce service de bout-en-bout, dédié notamment aux expéditions urgentes, «fonctionne 24 heures sur 24 avec un numéro d’appel dédié et une confirmation dans l’heure pour le client de son plan de transport».
Du point de vue opérationnel, SDV assume le traitement des expéditions en Europe. Les équipes s’assurent du suivi de l’embarquement de la marchandise sur le premier vol en partance pour l’Afrique, tandis que les formalités douanières sont effectuées en amont. «Des alertes régulières informent le client de l’état de son expédition jusqu’à la confirmation de réception», précisent les deux filiales du groupe Bolloré.
En Afrique, les colis sont pris en charge par les équipes de Bolloré Africa Logistics, qui assurent les formalités administratives et douanières et la livraison au client final.
Selon le groupe Bolloré, «Speed to Africa» peut permettre aux industriels «de réduire leurs coûts d’immobilisation, de maîtriser la rotation de leurs pièces et d’optimiser la gestion de leur stock».
Source : Agence Ecofin 19/07/14
Casino et Bolloré lancent une plate-forme de e-commerce en Afrique
Les groupes français Casino et Bolloré ont annoncé mercredi le lancement d’une société commune de vente en ligne sur le continent africain, avec une première implantation en Côte d’Ivoire dès cet été.
Ce premier site sera développé sous la marque CDiscount, appartenant au groupe de grande distribution Casino, indiquent les deux groupes dans un communiqué. La société commune sera lancée par des filiales des deux groupes, CDiscount Afrique et Bolloré Africa Logistics.
La société commune « s’appuiera sur les atouts respectifs (des deux groupes, NDLR), l’expertise du leader du e-commerce en France et les compétences du leader de la logistique en Afrique », ont déclaré les deux groupes dans un communiqué commun.
La participation respective des deux groupes dans cette nouvelle structure n’a pas été précisée. Une source proche du dossier a en revanche indiqué que Casino disposera de la « majorité du capital », même si Bolloré détiendra une « participation significative » et assurera toute la gestion des flux logistiques.
Casino sera lui en charge de l’implantation des filiales locales, de la création des sites internet, et de toute l’activité opérationnelle en e-commerce.
Le premier site sera ouvert cet été en Côte d’Ivoire, avec une offre de 80.000 références en high tech, décoration, éléctroménager… A l’image du CDiscount français, il n’y aura pas de produits alimentaires.
Après la Côte d’Ivoire, plusieurs sites pourraient être ouverts dans toute la zone de l’Afrique sub-saharienne, avec des offres « prenant en compte les spécificités de chaque pays », selon une source proche.
« L’ouverture d’une ou plusieurs marketplace (espace de vente ouvert à des entreprises tierces, ndlr) pourra également être envisagée à terme », a ajouté la source.
Casino est déjà implanté dans plusieurs pays d’Afrique comme la Tunisie (via notamment Monoprix), le Sénégal (7 magasins), le Gabon (3 magasins), le Cameroun (3), le Congo (2), la Cote d’Ivoire (2) et Djibouti (1).
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dimanche 6 avril 2014
Liste du nouveau gouvernement du Mali avril 2014
Poison d'avril
Excusez pour le titre racolleur mais la cause est noble
Le premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, a présenté la démission de son gouvernement et a été remplacé par l'actuel ministre de l'urbanisme et de la politique de la ville, Moussa Mara, a-t-on appris de source officielle à Bamako dans la nuit de samedi à dimanche 6 avril. « Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République et chef de l'Etat, a mis fin aux fonctions d'Oumar Tatam Ly, premier ministre et chef du gouvernement, après l'annonce de la démission du gouvernement le 5 avril 2014 », a déclaré samedi soir un porte-parole de la présidence du Mali à la télévision publique, sans préciser les raisons de cette démission. Moussa Mara a été chargé de former un nouveau gouvernement. Il s'était présenté contre le président « IBK » au premier tour de l'élection présidentielle, en août 2013. Ibrahim Boubacar Keïta s'est engagé à restaurer l'unité du Mali, dont la moitié nord a été occupée par des mouvements djihadistes qui ont tiré parti du chaos après le coup d'Etat de mars 2012. La France, ancienne puissance coloniale, est intervenue militairement en janvier 2013 pour les en chasser.
Excusez pour le titre racolleur mais la cause est noble
Le premier ministre malien, Oumar Tatam Ly, a présenté la démission de son gouvernement et a été remplacé par l'actuel ministre de l'urbanisme et de la politique de la ville, Moussa Mara, a-t-on appris de source officielle à Bamako dans la nuit de samedi à dimanche 6 avril. « Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République et chef de l'Etat, a mis fin aux fonctions d'Oumar Tatam Ly, premier ministre et chef du gouvernement, après l'annonce de la démission du gouvernement le 5 avril 2014 », a déclaré samedi soir un porte-parole de la présidence du Mali à la télévision publique, sans préciser les raisons de cette démission. Moussa Mara a été chargé de former un nouveau gouvernement. Il s'était présenté contre le président « IBK » au premier tour de l'élection présidentielle, en août 2013. Ibrahim Boubacar Keïta s'est engagé à restaurer l'unité du Mali, dont la moitié nord a été occupée par des mouvements djihadistes qui ont tiré parti du chaos après le coup d'Etat de mars 2012. La France, ancienne puissance coloniale, est intervenue militairement en janvier 2013 pour les en chasser.
mercredi 19 mars 2014
Santé maternelle : Les femmes de Bolloré Africa Logistics Mali au secours des fistuleuses du Point G
Les femmes du groupe Bolloré Mali ont fait d’une pierre deux coups : célébrer la journée internationale de la femme, le 8 mars et fêter l’anniversaire de l’Amicale des femmes du groupe Bolloré Mali (Afbm). Avec à sa tête Mme Koreissi Maïssa Koreissi, l’Amicale a fait un don de matériel d’une valeur d’un million de FCFA aux femmes fistuleuses de l’hôpital Point G, ce jeudi 13 mars 2014. Cette donation comprend un volet alimentaire constitué de riz, du lait, du sucre, mais aussi un volet sanitaire comprenant du savon, et de l’eau de javel. Elles ont également pris en compte la distraction en y joignant un téléviseur.
La cérémonie de remise de don s’est déroulée dans la salle de réunion de l’hôpital Point G, le jeudi 13 mars 2014, en présence du représentant du Directeur général du Point G, Pr Aly Timbély, de la directrice du centre Oasis des femmes fistuleuses du Point G, Mme Coumaré Lucienne, du chef de département des Ressources humaine du groupe Bolloré, Ahmadou Lamine Ba et d’autres personnalités.
A travers ce don, les femmes de Bolloré Africa Logistics au Mali ont pris l’engagement de participer à la lutte contre la fistule qui constitue réellement une tragédie. En plus de leurs lésions physiques, ces femmes en viennent souvent à connaitre de graves problèmes sociaux dont la stigmatisation et même le divorce.
Pour soulager la souffrance de ces femmes fistuleuses et pour que la santé maternelle soit une réalité, l’Amicale des femmes de Bolloré Africa Logistics Mali vient de mettre la main à la poche. « C’est avec une immense joie que l’Amicale des femmes du groupe Bolloré au Mali, fait un don destiné à nos sœurs atteintes de fistule. Notre don d’une valeur de 1000 000 FCFA se compose comme suit : un téléviseur 43 pouces, 3 sacs de 100 kg de riz, 4 sacs de 25 kg de lait, 4 sacs de 50kg de sucre, 40 cartons de savon, 10 paquets d’Omo, 5 cartons d’eau de javel. Nous réitérons tout notre soutien en faveur de ces femmes fistuleuses », a indiqué Mme Koreissi Maïssa Koreissi, présidente de l’Amicale des femmes du groupe Bolloré-Mali. Elle a souligné que l’objectif de leur association est de permettre aux femmes travailleuses de Bolloré Africa Logistics Mali de s’unir dans un même idéal, de créer des liens de fraternité, de solidarité et d’entente, de développer pleinement leurs potentiels pour un leadership féminin au service de la communauté et de rehausser l’image de leur société. A l’en croire, l’un des combats des femmes du groupe Bolloré au Mali est la lutte contre la fistule au Mali.
Le représentant du Directeur général du Point G, Pr Aly Timbély, urologue a remercié les donateurs pour leurs actes de générosité envers les fistuleuses. Selon lui, le taux de réussite de la réparation de la fistule est de 78%. L’urologue a expliqué les effets néfastes de la maladie tout en mettant l’accent sur son caractère dangereux. C’est en donnant la vie que ces femmes sont victimes de la fistule.
Quant aux bénéficiaires, elles ont affiché toutes leurs satisfactions pour ce don fait à leur endroit. Selon le témoignage d’une malade de la fistule, les fistuleuses sont frappées de divorce et de stigmatisation dans la société. Ce don de l’Amicale qui touchera les 50 femmes fistuleuses du Point G, fait suite à leur don de sang, et des dons de matériels à la pouponnière.
Spécialiste de la gestion des transports exceptionnels, Bolloré Africa Logistics au Mali est un logisticien de référence. Le groupe s’appuie sur des équipes expérimentées, connaissant parfaitement le pays, la région et un réseau mondial, qui permettent d’apporter des solutions rapides et efficaces au désenclavement
Aguibou Sogodogo
SOURCE: Le Républicain du 19 mar 2014.
lundi 9 septembre 2013
La liste des membres du nouveau gouvernement malien " CV du nouveau gouvernement malien 2013"
Le nouveau gouvernement malien comporte 34 ministres.
Le nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a formé dimanche son gouvernement, le premier depuis la fin de la transition politique ouverte avec le coup d’Etat militaire qui a déposé le général Amadou Toumani Touré en mars 2012.
Ce nouveau gouvernement est composé de 34 membres, dont cinq ministres délégués. Il compte en son sein quatre femmes, selon décret cosigné du président Keïta et de son Premier ministre Oumar Tatam Ly.
Trois ministres qui faisaient partie du gouvernement de transition, le général Moussa Sinko Coulibaly et Bruno Maiga, conservent leur portefeuilles respectifs de l’administration territoriale et de la culture ainsi que Ousmane Ag Rhissa.
Un seul candidat malheureux à la présidentielle, Moussa Mara, intègre l’équipe au poste de ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville.
Par ailleurs, des innovations sont à relever, avec notamment, la création d’un ministère dédié spécialement à la réconciliation nationale et au développement des régions nord.
Le gouvernement, qui est un dosage de nouvelles et d’anciennes figures de la vie politique malienne, devrait s’atteler, en priorité, à la réconciliation nationale pour tourner la page d’un an et demi de transition politique entamée en avril 2012, après un coup d’Etat militaire et neuf mois d’occupation du nord du pays par des groupes islamistes.
Liste des membres du gouvernement D’Oumar Tatam Ly du 08 Septembre 2013
Decrét N°2013- 721/PRM du 8 septembre 2013 portant nomination des membres du gouvernement
Le président de la République
Vu la Constitution,
Vu le decrét N°2013 – 720/PRM du 08 Septembre 2013
1-Ministre de la justice garde des sceaux : Mohamed Aly Bathily
2-Ministère de la défense et des anciens combattants : Soumeylou Boubéye Maïga
3- Ministre de la réconciliation et du développement des régions du nord : Cheick Oumar Diarra
4- Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale : Zahabi Ould Sidi Mohamed
5- Ministre de l’économie et des finances : Madame Bouaré Fily Sissoko
6- Ministre de la sécurité : Colonel Sada Samaké
7- Ministre du développement rural : Dr Bocary Tereta
8- Ministre de l’administration territoriale : Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly
9- Ministre du Plan et de la prospective : Cheickna Seydi Ahamadi Diawara
10-Ministre des domaines de l’état et des affaires foncières : Tiéman Hubert Coulibaly
11- Ministre du commerce : Abdel Karim Konaté
12- Ministre de la fonction publique : Bocar Moussa Diarra
13- Ministre de l’environnement et de l’assainissement : Ousmane Ag Rhissa
14- Ministre de l’équipement et des transports : Colonel Abdoulaye Koumaré
15- Ministre du travail et des affaires sociales et humanitaires : Hamadoun Konaté
16- Ministre du logement : Mohamed Diarra
17- Ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville : Moussa Mara
18- Ministre de la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant : Madame Sangaré Oumou Bah
19- Ministre de l’éducation nationale : Madame Togola Jacqueline Nana
20- Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Moustapha Dicko
21- Ministre de la santé et de l’hygiène publique : Ousmane Koné
22- Ministre de l’énergie et de l’hydraulique : Mamadou Frankaly Keïta
23- Ministre de la culture : Bruno Maïga
24- Ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle : Mahamane Baby
25- Ministre de l’artisanat et du tourisme : Madame Berthé Aïssata Bengaly
26- Ministre de l’industrie et des mines : Dr Boubou Cissé
27- Ministre des maliens de l’extérieur : Dr Abdrahamane Sylla
28- Ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information : Jean Marie Sangaré
29- Ministre de la jeunesse et des sports : Me Mamadou Gaoussou Diarra
30- Ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale chargé de la décentralisation : Malick Alhousseini
31- Ministre délégué auprès du ministre du développement rural, chargé de l’élevage de la pêche et de la sécurité alimentaire : Nango Dembélé
32- Ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale, chargé des affaires religieuses et du culte : Tierno Amadou Omar Hass Diallo
33- Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget : Madani Touré
34- Ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de la promotion de l’investissement et de l’initiative privée : Moustapha Ben Barka
Article 2 : le présent décret sera enregistré et publié au journal officiel
La Rédaction de maliweb.net
samedi 7 septembre 2013
Oumar Tatam LY Nouveau 1er Ministre du MALI
En nommant Oumar Tatam Ly, conseiller spécial du gouverneur de la BCEAO, comme Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) entend marquer sa volonté de rupture avec la gouvernance de ses prédécesseurs, Alpha Oumar Konaré (AOK) et Amadou Toumani Touré (ATT).
C'est un « techno ». Mais surtout un quasi inconnu. Pour conduire son premier gouvernement, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a privilégié la rupture et la compétence en matière économique. Si le nom d'Oumar Tatam Ly, conseiller spécial du président de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), revenait avec insistance, parmi d'autres, depuis le second tour de l'élection présidentielle, l'effet de surprise n'en a pas été pour autant diminué. À peine l'annonce connue, les médias maliens avaient du mal à cerner ce banquier de 49 ans, se bornant à reproduire un CV sans âme égrenant les principales étapes du parcours ayant conduit cet agrégé d'histoire, diplômé de l'Essec, de la Banque mondiale à la BCEAO après un bref passage à la présidence au début du premier mandat d'Alpha Oumar Konaré (AOK).
« J'avoue que je suis un peu surpris, commente Soumaïla Cissé, challenger d'IBK au second tour de la présidentielle. Mais à la réflexion, je pense que c'est une excellente chose d'opter pour un premier ministre apolitique pour préparer les législatives. » Dans l'entourage d'IBK, on confirme que le score écrasant fait par le nouveau président au second tour lui impose de se placer « au-delà des clivages politiques ».
Gouvernance honnie
« Tatam Ly est réputé compétent, il est jeune, et surtout il n'est pas lié aux deux décennies du règne AOK-ATT », analyse un cadre de l'équipe de campagne du nouveau président. Manifestement, IBK place au-dessus de toute considération la rupture avec cette gouvernance aujourd'hui honnie des Maliens, qui fut invoquée par les militaires de Kati ralliés au capitaine – aujourd'hui général 4 étoiles – Amadou Haya Sanogo pour justifier leur putsch de mars 2012. Or sur l'échiquier politique malien, il est bien délicat de trouver un responsable politique d'envergure qui n'ait pas occupé de fonction de premier plan au cours des deux dernières décennies.
« Comme vous l'aurez remarqué, le président n'a cité dans son discours d'investiture ni Konaré ni ATT », ajoute la même source. À l'inverse, il s'est fendu d'un court mais vibrant hommage à Moussa Traoré, qualifié de « grand républicain » pour avoir été le seul ancien président malien à faire le déplacement en ce jour symbolique – AOK ne lui a même pas envoyé de message de félicitations. « IBK a opté pour un profil technique à la primature car lui-même incarne déjà un profil politique, résume l'un de ses proches. Il n'était pas nécessaire de doublonner. Ses ministres, qui seront expérimentés sans toutefois être liés à la gestion passée, viendront compléter le tableau. »
"Compétent, carré, intègre"
Discret, voire introverti, « Thierno » Ly – comme le surnomment ses proches – a la réputation d'un homme « compétent » et « carré ». « Il est intègre, fait valoir un proche de sa famille, qui le connaît bien. Il n'est jamais allé chercher sa pitance auprès du pouvoir. » Placé à la BCEAO au début des années 1990 par Alpha Oumar Konaré, selon la même source, Tatam Ly est issu d'une famille peule qui a croisé la route d'IBK depuis de longues années. Selon un collaborateur du nouveau président, ce dernier « avait beaucoup d'estime pour son père », l'écrivain engagé Ibrahima Ly, opposant résolu à la dictature de Moussa Traoré.
Quant à sa mère, Madina Tall Ly, elle eut IBK pour adjoint lorsqu'elle fut directrice de campagne d'Alpha Oumar Konaré. « Son profil présente de nombreux atouts, conclut un conseiller du président. Il a une bonne image auprès des bailleurs, il incarne la nouveauté et ne s'est pas compromis dans la gestion des équipes précédemment en place au Mali. C'est aussi une belle machine intellectuelle, qui a participé dans les coulisses à l'élaboration du programme présidentiel. »
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lundi 26 août 2013
liste des membres du gouvernement malien 2013 IBK
J’ai dit non à un tel accord [d’Alger]… Il y a eu un coup d’Etat contre un Président régulièrement élu et je l’ai condamné de la manière la plus rigoureuse… Ce n’est pas IBK qui a conforté la junte… Pour ce qui concerne l’Etat du Mali, que l’on me fasse confiance pour le défendre… Je serai un président de transition… J’ai pris des engagements que j’honorerai, Inch’Allah… Je n’ai rien promis à qui que ce soit ! Je ne suis pas pour un gouvernement d’union nationale… L’opposition aura tout le respect dû à son respect…
L’interview que voici a été réalisée par le journal Sénégalais « Sud Quotidien » avant le deuxième tour de la présidentielle malienne et mise en ligne à la date du 12 Août 2013 soit au lendemain du scrutin du 11 Août. Titre original: “IBK: je serai un président de transition”. Intéressant !
Vous excluez, à l’évidence tout scénario à la Guinéenne. Qu’est-ce qui vous conduit à le juger non pertinent dans le cas du Mali alors qu’il a servi votre grand ami, Alpha Condé ?
Il y a peut-être une grosse différence entre les deux cas. N’y voyez aucune espèce de vanité. J’ai mené une campagne qui m’a conduit aux quatre coins du Mali, laquelle était lancée par un grand meeting dans le stade du 26 Mars. Bien sûr, nous avons réussi à la remplir par une foule immense d’électeurs, car la suite renseigne qu’il s’agissait là de votants. Vous savez, dans une campagne, il y a des choses que l’on sent, que l’on tâte du doigt, qui sont d’ordre fusionnel. Je n’ai jamais senti le peuple malien autant euphorique, plein de ferveur et d’enthousiasme, et avec une espérance en bandoulière, certes réconfortante, mais très lourde. Au point que jamais, je n’ai éprouvé un sentiment qui soit de l’ordre de l’euphorie. Je n’ai pas vu là des gens contraints, mais plutôt pleins de volonté qui attendaient du matin et jusque très tard dans la nuit au bord de la route. Quand je venais à Mopti, avec l’escale de Djenné, me rendant à Pithiana, un gros village que je n’avais pas prévu, un village que nous avons voulu, en réalité, zapper , quelqu’un, sur la route, nous a conduit dans une assemblée nocturne. Ici, je n’ai pas vu de jeunes gens, mais des personnes d’un certain âge qui m’ont fait un discours sur leurs attentes, leur foi en l’homme d’Etat que j’étais et qui a occupé de hautes fonctions. J’ai passé six années à la tête du gouvernement, cinq ans comme Président de l’Assemblée nationale du Mali. C’est quelque chose qui les fondait à croire que je pouvais être aujourd’hui l’homme du redressement national.
On parle du style gaullien d’IBK, est-ce que ce sont des compliments ?
Oui, des gens parlent du style gaullien d’IBK en référence aux urgences qui attendent le prochain Président. Le redressement national, tout le monde voit, à l’évidence, que le Mali en a besoin. L’effondrement de l’Etat malien n’était un secret pour personne. Les analystes en ont longuement parlé. Certains ont alerté dessus, devant la menace Jihadiste.
Quelle était la position d’IBK lors de la signature des accords d’Alger ?
Quand il y a eu les accords d’Alger, j’ai donné mon sentiment. En toute amitié, l’Algérie connaît mes sentiments vis-à-vis d’elle. J’ai dit que pour autant, une mutinerie dans des garnisons d’un pays comme le Mali, ne sera jamais réglée dans un autre pays, fut-il plus proche de vous, je veux parler de l’Algérie. Ces accords traduisaient l’effondrement total, en tout cas, la déliquescence de l’Etat malien. Et qu’au sortir de cela, qu’il y ait un accord qui nous instruise de libérer notre zone nord, notre point de défense et que dorénavant nous ayons à gérer de manière tripartite la ville de Kidal, j’ai dit non à un tel accord. Les compatriotes, ceux qui gèrent l’Algérie me comprennent sûrement de ce point de vue là. Quelle que soit mon amitié pour un pays, le Mali d’abord. Et dans cette affaire, le Mali n’était pas au mieux de sa forme. Quand on dégarnit un front de défense de son pays, on en paie le prix et on a payé le prix. Quand les bandes Jihadistes ont déferlé, nous ne pouvions que faire le constat d’un échec total. Nos points d’appui étaient perdus les uns après les autres. Le pays était en d’autres mains. Il y a eu un coup d’Etat contre un Président régulièrement élu et je l’ai condamné de la manière la plus rigoureuse.
Certains vous accusent d’être derrière tout cela, qu’est-ce que vous répondez ?
Mais que n’ai-je entendu ? J’entends : IBK putschiste ! Quel intérêt pour un homme comme moi, étant convaincu de l’estime du peuple malien pour lui, pour simplement sa probité, de faire pareille chose ? Je puis vous dire que si j’étais mêlé à cette affaire, depuis le temps, mon sort serait scellé. Mon intérêt constant pour les forces armées et de sécurité qui me virent à l’œuvre quand j’étais chef de gouvernement du Mali, en février1994, n’est plus à démontrer. Ma première sortie était pour les garnisons et au cours de laquelle j’ai pu faire un constat désolant : l’extrême dénuement des forces armées et de sécurité du Mali. J’ai convaincu Konaré de proposer à l’Assemblée nationale une loi d’orientation et programmation militaire. C’est là le fondement de l’estime et de la réaction de l’armée, y compris pour moi. Je n’avais, moi, aucune raison de faire la cour à des jeunes gens là. Quand le coup d’Etat a eu lieu, des chefs de parti ont défilé là-bas, et parmi eux, beaucoup de ceux qui, à cor et à cris, me taxèrent de putschistes après. Ils ont réussi une chose : la communication. Ils ont pu abuser, puis abuser…
Sur ce dossier, quels étaient vos rapports avec Dioncounda ?
Nous avions convenu avec le Président Dioncounda qu’il était nécessaire d’organiser un conclave. Quand les militaires putschistes m’ont invité à Kati pour que je leur donne des conseils, je leur ai dit : je suis aujourd’hui parmi vous, sachez que vous ne m’impressionnez point. Je ne peux pas vous donner des conseils. Par contre, ce que je puis vous dire, votre solution n’est pas heureuse et elle ne peut point prospérer. Il n’y a aucun chef d’Etat dans ce monde qui pourra vous dire qu’il est d’accord avec vous. Donc, puisque vous me l’avez demandé, je puis vous dire que ce qui est bien pour vous et pour le Mali, c’est de faire revenir dans les meilleurs délais l’ordre constitutionnel. Vous n’avez pas le choix.
Le Président Dioncounda, dit-on, a sollicité des conseils auprès de votre personne, est-ce vrai ?
Dioncounda m’a appelé pour que je le conseille. Je lui ai dit que certains pourraient vous faire croire, pour des jeux politiciens, qu’IBK est contre vous, qu’il veut votre poste. Il serait stupide, cet IBK là, d’aller à un intérim en sachant qu’il (l’intérim, ndlr) ne lui permettait pas de mettre en œuvre son projet de conduire les destinées du pays. Non, je ne suis pas dans ce petit jeu de calculs. Mon aîné, je voudrais simplement vous dire que dans le cours de l’intérim auquel vous ne pouvez échapper, faites en sorte de nous réunir dans un conclave pour que nous nous parlions entre Maliens. Je ne souhaite pas que demain on puisse vous faire un mauvais procès du genre: c’est par Dioncounda que le malheur arrive. Revenus au Mali, à l’hôtel Salam, nous avons remis ça. Dioncounda m’a dit : j’ai réfléchi à ton idée, je la partage désormais. En tous les cas, il y a une chose sur laquelle tout le monde s’était mis d’accord : il fallait une feuille de route. Il y a eu à Paris la réunion des protagonistes. A une manifestation organisée à Paris se sont joints des ultras qui ont crié : Dioncounda dehors ! certains ont même dit : IBK. C’est par un coup de téléphone que Mankeur, ministre des Affaires étrangères du Sénégal qui m’a appelé vers les coups de 23h, heure de Paris, m’a fait part de son émoi et de celui de mon frère, le Président Macky. Je suis tombé des nues. On a dit que c’est IBK, qu’il est en train de jouer. Il est parti à Paris pour revenir maintenant, une fois que les choses sont mises en place.
Aujourd’hui, avec le recul, qui a conforté selon vous la division militaire au Mali ?
Quand la Cedeao signe un accord cadre avec la junte, à l’exclusion de toutes les forces politiques et sociales maliennes, et souhaite qu’une loi d’amnistie soit votée pour régir cette junte là, qui, selon vous, a conforté la junte ? En tout cas, ce n’est pas IBK. Le reste, c’est la politique politicienne. Les Maliens savent qui je suis, de même que mes amis dont l’amitié n’est pas de fraîche date.
Il semble que dans la sous-région, les chefs d’Etat ne veulent pas vous voir en photo, quelle est votre réaction ?
On a dit qu’IBK est désormais un paria et que dans la sous-région aucun chef d’Etat ne veut le voir et le recevoir. L’appel de mon aîné, le Président Ouattara m’invitant à aller auprès de lui, ce que j’ai fait, est suffisant comme preuve qu’il s’agit là d’allégations qui ne reposent sur aucun fondement. Non seulement j’ai eu l’assurance que ces choses là n’étaient pas projetées à ce niveau, mais je me suis rendu, dans la même foulée auprès d’autres chefs d’Etat qui avaient eu le temps et la patience aussi de se faire une vérité sur le déroulement de ces faits. Aujourd’hui nous sommes aux alentours de la présidentielle du Mali, je pense que les faits parlent d’eux-mêmes.
Dans certains cercles d’intellectuels, l’on vous présente comme un candidat de la France, du Président Hollande, qu’en dites-vous ?
Certaines personnes ont dit que la France pèse toujours de son poids dans les élections des pays africains. On dit, dans le cas d’espèce, que je suis l’ami de François Hollande. C’est un camarade que je connais depuis le congrès de Brest et qui m’a été présenté par mon ami Jospin. Nous avons été vice-président de l’international socialiste. Hollande est un homme d’Etat pour qui l’éthique et la morale ne sont pas de vains mots. Je le dis : Hollande et moi, nous n’avons jamais parlé de la présidentielle au Mali. Et l’homme que je suis, serait outré qu’il en soit autrement. C’est le peuple malien qui élira son Président, pas autrement. On me dit : oui, la France a des intérêts et le Mali est riche. Ça aussi, c’est une injure. Lorsque nous fûmes sur le point d’être submergés par ces hordes Jihadistes, le pays, l’homme d’Etat qui a eu le courage politique de faire intervenir ses troupes, ne peut pas être éclaboussé de façon aussi légère. Je récuse cela. Pour ce qui concerne l’Etat du Mali, que l’on me fasse confiance pour le défendre.
Vos détracteurs vous présentent comme un candidat de l’armée et des religieux, n’ont-ils pas raison ?
Quel homme d’Etat ne serait pas au mieux avec les Forces Armées de son pays et qui va gérer en toute sécurité ce grand pays qu’est le Mali ? Cela est une très bonne chose. On est allé jusqu’à me faire le procès comme quoi je suis fâché contre les chrétiens et que j’ai décidé de leur faire le plus grand tort, en fermant des églises, que sais-je encore. J’ai rappelé les relations d’échanges cultuel et spirituel très féconds avec mon Seigneur Jean Zerbo, Archevêque de Bamako. Si vous me fouillez, vous allez sûrement trouver sur moi les paroles de Saint François : paroles de paix, d’apaisement, pourtant je suis musulman convaincu. Je suis un homme de culture, d’ouverture. Je ne bouderais pas mon plaisir d’être soutenu par l’armée malienne et les chefs religieux du Mali. Je ne mens pas. Beaucoup voudraient avoir ce privilège. Moi j’en suis l’heureux bénéficiaire et croyez-moi, ce plaisir je ne le boude pas.
Une fois élu, allez-vous prendre langue avec les rebelles du MNLA de Kidal pour permettre aux Maliens de se réconcilier, recoudre le tissu social ?
Pendant la campagne électorale, dès que cela fut possible, je suis allé à Kidal, pas pour faire le show, mais parce je suis intimement convaincu, qu’un chef d’Etat du Mali ne peut pas considérer cette question avec légèreté. Et puisque j’ai eu le privilège d’avoir vécu dans cette région, pratiqué les hommes et les femmes. Ces derniers ne sont pas pour moi des objets d’analyse, mais des visages connus, des repas partagés et la plus grande fraternité. Ces hommes et femmes ont contribué à construire ce pays, à le rendre un et indivisible. Qu’il y ait eu des errements, nous avons le devoir de revoir tout cela, de corriger ensemble, d’entreprendre ce qui doit l’être. Sans vouloir faire de la démagogie, j’ai crié mon indignation et ma révolte, atterrissant à Kidal et me rendant compte que cette ville n’avait pas bougé du tout. Il y a eu juste quelques projets de l’Agence Française, de la Coopération luxembourgeoise. La piste de l’aéroport de Kidal, nous avons eu 20 mn à la retrouver sous le sable, au point que j’ai failli demander à mon pilote de rebrousser chemin avant de mettre la vie des passagers en danger. Croyez-moi, ce sont des choses que nous allons corriger et dans les meilleurs délais. Il y a aussi dans cette affaire une question de confiance en l’homme qui respecte sa parole, qui sait prendre les bonnes décisions. J’ai pris des engagements que j’honorerai, Inchallah.
Serait-vous intransigeant comme l’a été, votre oncle, le Président Modibo Keïta ?
Oh, encore une fois, autre temps, autres mœurs. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et ce dossier a connu divers traitements. Il est souhaitable que nous reprenions tout cela, que nous fassions les évaluations qui n’ont pas été faites. Et que nous partions d’un très bon pied. Que l’accord global auquel nous pensons et que nous avons envie d’atteindre, soit un accord véritable, pas un trompe-l’œil, pas factice, et soit entouré de toute la confiance qui sied. Quand je dis cela, je pense aux chefs militaires, à mes frères de l’autre côté. C’est pourquoi, je suis optimiste pour demain et ça sera le premier dossier sur la table. J’y mettrai tout mon cœur et nous réussirons, entre fils du Mali, ces retrouvailles, Inchallah.
Votre succès semble plus résulter de la mobilisation du citoyen que des partis politiques. Avez-vous conscience des obligations qui vous attendent ?
Pendant toute la campagne et surtout cette phase finale, plus la chaleur montait en moi, plus je me sentais d’une humilité obligée. Je suis dans une autre phase déjà, dans ma tête. Je suis astreint à une obligation de résultats, tant l’assurance est énorme. Ce n’est pas seulement en me rasant que je pense au Mali, c’est à chaque seconde de ma vie.
Serait-vous un Président de transition ou un Chef d’Etat qui, une fois installé pense à un second mandat ?
Non, je suis un Président de transition. Il faut repartir, en associant tout le monde. Je ne suis pas pour un gouvernement d’union nationale. Il y a eu des outrances, des amarres qui ont été rompues. Si les faveurs des urnes m’ont été accordées, l’opposition aura tout le respect dû à son respect. Mais aucune espèce d’ambiguïté. Il y aura une transition qui sera faite avec des femmes et des hommes qui vont nous accompagner dans cette phase cruciale du destin de notre pays. Sans oublier le grand intérêt que la communauté internationale a montré pour le Mali – j’en parle avec émotion – à Bruxelles, sous l’égide de la France, avec un concours financier conséquent. Tout cela ne peut pas être galvaudé. J’ai dit : corruption tolérance zéro. En le disant, je sais très bien que des haches ont été déterrées. En disant ma détermination à combattre tous ces maux, je sais que ma vie a été mise à prix. Pour autant, sans forfanterie, je poursuivrai ma tâche. Je le ferai tranquillement, il n’y a pas d’autre choix. Je suis un homme face à son destin aujourd’hui. Et en toute modestie, c’est une transition vers laquelle nous allons.
Certains vous présentent comme un homme de l’ancien système qui s’est effondré.
Quelle assurance pouvez-vous donner à la communauté internationale et aux Maliens, que ça ne va pas finir comme sous votre prédécesseur, si vous êtes élu ?
Le Président Senghor a dit une chose, l’Afrique, quand elle est entre des mains impropres, d’hommes sans culture, est en insécurité. Je ne suis pas un homme inculte, je le dis très clairement. Je ne suis pas un homme du passé, un homme de l’ancien. On m’a entendu dénoncer dans ce pays des pratiques. J’ai parlé de l’Etat patrimonial, le Président ATT a dit que j’ai insulté, j’ai dit non. Quand vous inaugurez un tronçon routier on dit que cela est dû à votre générosité. Mais de quelle générosité parle-t-on ? C’est de votre poche que cet argent est sorti ? Je lui ai dit : voilà comment on vous trompe. Il ne faut pas que l’on vous amène dans un culte de la personnalité qui vous fera du tort. Le système de l’Etat patrimonial est le système le plus archaïque, le plus arriéré du monde.
Quels seront les actes que vous allez poser dès les premiers mois de votre magistère ?
Cette question m’embarrasse. Il y a tellement de choses dans la tête. Mais ça va être dans l’ordre de ce que j’ai indiqué comme priorité.
Pourquoi avez-vous refusé le débat télévisé auquel vous a invité votre adversaire ?
Au Mali ici, un tel débat n’est pas d’exigence constitutionnel ni légal. Ce sont des convenances entre candidats. J’ai dit : quand on fait l’histoire, on ne fait pas de faits divers. Dans un tel débat, suscité à grand renfort de publicité, la forme aurait pris le pas sur le fond. A ce niveau, cela ne m’intéresse pas.
Vous partez favori à ce second tour, mais si d’aventure vous perdez, êtes-vous prêt à féliciter votre adversaire ?
Si cela est régulier, logique ; si cela n’est pas de l’ordre de ce que j’ai déjà connu dans ce pays, que les Maliens et les Africains savent, alors oui. Ce n’est pas à mon âge que je vais quereller des décisions de justice et du juge électoral, pourvu que les choses soient conformes à la logique et à la réalité. Il faut que l’on respecte le peuple.
Quelle stratégie avez-vous utilisé dans le cadre des jeux d’alliance pour ce second tour ? Ne craignez pas d’être envahi, une fois au pouvoir, par vos soutiens ?
Je n’ai été à la pêche d’aucune alliance, mais je suis respectueux des hommes. Beaucoup ont dit que je les ai appelés, j’ai dit ok. Je ne vais pas négocier et je n’ai rien négocié. Je n’ai rien promis à qui que ce soit. Je ne suis pas allé à une quête besogneuse de ralliements ou d’alliances, sans aucune espèce de vanité. Dans cette élection, c’est le peuple malien qui est mobilisé.
Dans votre mandat de Premier ministre, vos critiques vous accusent d’avoir gaspillé de l’argent. Il existerait un rapport d’un inspecteur des finances qui fait état de cela, qu’est-ce que vous répondez ?
J’aimerai voir ce rapport [et le confrère exhibe le journal d’où il a tiré ces informations]. Ce journal est connu ici au Mali pour me tirer dessus à boulets rouges depuis des mois et des mois. Je vais vous dire ceci : si ces faits étaient avérés, connaissant mes rapports avec certains de mes supérieurs d’alors, cela m’aurait conduit en lieu où on n’a pas beaucoup de liberté. En politique, on dit beaucoup de choses, mais la vérité profonde des hommes apparait toujours.
Comment avez-vous financé votre campagne ?
J’ai dit, dans ma campagne, qu’il n’y a aucun argent dont je peux avoir honte demain et qui pourrait surtout m’empêcher, à l’occasion, de prendre des décisions utiles à mon pays. J’ai refusé des sommes dont la provenance ne me semblait pas très claire. Cela également ne m’a pas mis en bonne posture dans certains cercles qui savent désormais que les choses vont changer.
Quel sera le premier pays visité dès votre installation ?
J’irai là où mes pas me conduiront et j’aurai les meilleures relations avec les pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger, ndlr). Et j’ai été dans tous ces pays, sauf un rendez-vous manqué à Nouakchott, parce que le Président Aziz était en déplacement.
L’intervention de la France dans le nord a mis en veilleuse ce cadre politique et sécuritaire dans la sous-région, que comptez-vous faire ?
Nous cherchons depuis longtemps à mutualiser nos forces ; qu’il y ait une gestion commune de nos pays, mais les choses ne sont pas évidentes.
Par Bacary Domingo MANE “Sud Quotidien »-
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